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Vous voulez vraiment réussir votre projet de plateforme LMS ?

Article issu d’un interview parue dans E-learning Letter :
Michel Diaz, directeur de la publication, interroge Bruno Fajnzilberg (CEO LMS Factory)
sur les critères pour réussir un projet de plateforme LMS

Bruno Fajnzilberg revient sur les observations qu’il a pu faire auprès des visiteurs de Learning Technologies.
Il les met en perspective avec les clés de succès qu’il tire des centaines de projets LMS menés auprès d’entreprises de tout secteur et de toute taille.
A son avis, les entreprises connaissent les règles de bonne gouvernance en théorie. Elles sont toutefois loin de les mettre systématiquement en pratique.

3 semaines après le salon Learning Technologies et à 3 semaines du salon eLearning Expo, qu’est-ce que les visiteurs viennent chercher sur le stand de LMS Factory ?

Stand LMS Factory sur le salon Learning technologies 2023

Bruno Fajnzilberg : 
Ils viennent s’informer sur la possibilité d’avoir enfin une véritable plateforme LMS sur mesure.
Car produire ce type de LMS est le cœur de métier de LMS Factory. Et notre communication est parfaitement explicite à ce sujet !
Par conséquent, tous nos visiteurs projettent de déployer ou d’améliorer un LMS existant, à plus ou moins long terme.

Ces visites… un bel observatoire pour apprécier comment les entreprises s’y prennent pour déployer leur plateforme LMS ?

Bruno Fajnzilberg :
C’est vrai ! Et ces observations complètent celles que nous avons pu faire dans les projets LMS mis en œuvre par LMS Factory dans des entreprises de tout secteur et de toute taille.
C’est ainsi que cette prise de recul nous permet de constater que les projets qui atteignent le plus vite leurs objectifs ont, dans leur genèse, des caractéristiques communes :

  • Ce sont des projets « concrets », qui visent à répondre à un besoin opérationnel dont les objectifs, les publics cibles et les modalités de mise en œuvre sont connus à l’avance.
    La plupart des projets réussis ont pour particularité d’être portés par des opérationnels métiers, en réponse à des attentes métiers.
    Et, même si la DSI n’a pas participé aux spécifications du projet, elle peut être impliquée sur les critères techniques et de sécurité à respecter. Ces critères permettent de s’intégrer dans le patrimoine SI de l’entreprise. Ils facilitent également les processus d’échange ou d’interfaçage.

  • Ces projets procèdent selon une approche progressive et itérative de leur déploiement.
    Etape après étape, cette approche permet d’élargir et d’approfondir la richesse fonctionnelle de la plateforme. Contrairement aux grands projets « Big Bang » qui impliquent des milliers d’utilisateurs du jour au lendemain, ces projets progressent lentement mais surement.

  • Enfin, ce qui caractérise ces projets, c’est la place prépondérante donnée aux retours des protagonistes qui ont leur mot à dire dans les évolutions du projet : utilisateurs, gestionnaires, formateurs, Learning designers comme apprenants.
illustration montrant une plateforme LMS paramétrée pour réussir

À vous entendre, seuls les petits projets opérationnels ont des chances de réussite !

Bruno Fajnzilberg :
Alors, vous m’auriez mal compris… Qu’il s’agisse de petits projets pilotés par des opérationnels, ou de grands projets stratégiques, c’est avant tout l’état d’esprit dans lequel ils sont conduits qui préside aux chances de réussite.

N’oublions pas que la méthode Agile est apparue progressivement dans le développement informatique de grands projets.
Cette méthode a répondu à l’échec cuisant de projets planifiés loin en amont. Ces projets avaient une vision stratégique trop éloignée des réalités opérationnelles.
De plus, ils n’impliquaient pas suffisamment les retours terrain.
La méthode Agile permet une approche plus souple et collaborative, qui prend en compte les retours des utilisateurs pour améliorer continuellement le projet. 

La méthode Agile signe, d’une certaine façon, la prise de pouvoir des opérationnels métiers sur la maîtrise d’ouvrage purement SI, voire sous-traitée à des cabinets de conseil.

Il en va de même des projets de déploiement LMS ?

Bruno Fajnzilberg :
Il arrive qu’un tel projet soit issu d’une décision Corporate intimant l’ordre de digitaliser la plupart des domaines de l’entreprise.
Dans ce cas, le digital est souvent confié à un consultant SI ou à la DSI. Le projet est alors généralement présenté sous forme de cahier des charges technique. Celui-ci indique un contexte et des exigences techniques. Et c’est trop fréquemment la performance technique, l’innovation « pédagogique » proposées par l’outil qui est recherchée. On peut y déplorer la piètre expression des attentes métier. Tout comme le peu de place accordée à ceux qui vont effectivement « opérer » la plateforme. 

À l’inverse, si le projet n’est porté que par une direction formation (ou compliance ou marketing) désireuse de s’affranchir à tout prix de l’emprise technique de la DSI, il aura peu de chance de réussir.
Car, même si la plateforme livrée fonctionne parfaitement, les utilisateurs paieront le prix fort par des difficultés d’accès aux ressources, des notifications non délivrées, des équipements peu adaptés…

Vous préconisez de mettre tout le monde autour de la table ?

illustration de la méthode Agile pour réussir un projet de plateforme LMS

Bruno Fajnzilberg :
En effet, le succès est le fruit d’une alliance intelligente dans laquelle la maîtrise d’ouvrage est pleinement assumée par les opérationnels métiers.
Une « MOA » qui s’appuiera sur les parties prenantes en charge d’opérer la plateforme LMS — formateurs, learning designers, apprenants — auxquelles elle saura s’adapter, au fil du temps, en fonction des remontées du terrain.

La DSI doit appartenir à cette alliance.
Sans volonté de prendre le pouvoir, elle constitue le garde-fou essentiel des possibles/impossibles au regard de l’infrastructure du réseau, des postes, des règles de sécurité de l’entreprise, de l’organisme de formation, de l’école.
Elle jouera un rôle tout aussi indispensable dans l’intégration du LMS au patrimoine SI de l’entreprise.

De l’importance des métiers, dans la réussite d’un projet LMS…

Bruno Fajnzilberg :
Pour conclure, une évidence : laisser la prépondérance aux hommes et femmes du métier « formation » dans le pilotage du projet, tout en laissant sa juste place à la DSI, c’est un gage essentiel de réussite des projets LMS.

Mais cette évidence n’est pas si fréquemment mise en pratique…
De fait, sur notre stand, de nombreuses entreprises nous présentaient des projets un peu bancals, négligeant tantôt l’une ou l’autre des parties.